La formation est son leitmotiv. A 59 ans, rien ne le rend plus fier que de voir les jeunes talents de son service devenir meilleurs : « A ma retraite, mon successeur devra être encore plus performant que moi. C’est mon objectif, j’y travaille »
Pas étonnant que Nicolas Demartines place la formation des talents très haut dans l’échelle de ses priorités. Transmettre le geste juste, c’est une chose. Veiller sur son équipe, la faire progresser, aller chercher les moyens pour pousser la recherche, promouvoir la qualité à tous les échelons du service, conseiller et s’assurer que chacun s’épanouit et trouve un débouché à la hauteur de ses compétences, entretenir ce réseau dans la durée : ces tâches supposent beaucoup de travail dans l’ombre. Nicolas Demartines se souvient d’une époque révolue : «Il y a vingt ans, les grands patrons s’impliquaient moins pour la relève. Ils n’assistaient pas à nos opérations, sauf pour rattraper un incident.» Il conçoit la formation des talents comme une responsabilité dans la longue durée : « Former à opérer, ça prend deux ans. former à décider quand il faut opérer, ça prend cinq ans. Mais apprendre quand il ne faut surtout pas opérer, c’est l’affaire d’une vie ».
L’institution vient d’ailleurs de lui exprimer sa reconnaissance. Fin juin 2017, la Faculté de médecine de Lausanne a décerné au professeur Demartines un prix pour ses efforts de formation le« Outstanding Mentoring Award ».